Mons cartographie sa végétation pour une politique climatique résiliente

Face à l'urgence climatique, Mons lance son Plan Canopée. Avec GIM, Arcea et la plateforme Belmap DT, la ville cartographie sa végétation et ses îlots de chaleur urbains, permettant une végétalisation efficace pour lutter contre le stress thermique et améliorer la qualité de vie.
Le rapport mondial sur le climat de Copernicus est sans appel : 2024 est devenue l'année la plus chaude jamais enregistrée. Ce constat préoccupant souligne la vulnérabilité des villes, véritables épicentres des impacts climatiques. Les îlots de chaleur urbains (ICU), amplifiés par des constructions denses et des surfaces bétonnées, peuvent enregistrer des températures jusqu'à 8 °C plus élevées que les zones rurales environnantes.
Face à la menace croissante des vagues de chaleur, qui pourraient atteindre 33 jours par an avec des températures dépassant 30 °C d’ici 2100 (contre 7 aujourd’hui), Mons reconnaît l’urgence d'agir avec audace et vision. Alexis Gilbart, chargé de projets à la Ville de Mons : « Ce phénomène représente un risque pour la qualité de vie. Il est urgent de redéployer la nature dans nos paysages urbains en plaçant l’arbre au centre des efforts de lutte contre le changement climatique. »
Cartographier la végétation et les îlots de chaleur
Engagée dans une démarche durable grâce à son Plan Énergie Climat, Mons a évalué la mise en place d’un Plan Canopée pour favoriser la plantation massive d'arbres afin de créer des îlots de fraîcheur, d’améliorer la qualité de l'air, de préserver la biodiversité et de réduire les émissions de CO2. La première étape ? Mener une étude préliminaire pour inventorier la végétation existante et identifier les zones vulnérables aux îlots de chaleur urbains. « En exploitant les géo-données, la stratégie issue de l’analyse guidera une végétalisation itérative tout en maximisant son impact positif. Les résultats de l’analyse encourageront également l’engagement citoyen pour atteindre l’objectif ambitieux des 30% de canopée pour Mons. »
Partenariat fructueux
Après la publication d’un marché public, GIM, en partenariat avec Arcea, a remporté l’appel d’offres pour réaliser l’étude. « Leur proposition était en parfaite adéquation avec nos attentes et objectifs », explique Alexis Gilbart. « GIM nous a aidé à générer un large panel de données originales tandis qu'Arcea apporte son expertise en urbanisme et études environnementales. »
Cette collaboration, couvrant toutes les étapes du projet : de la caractérisation de la couverture végétale à la cartographie des îlots de chaleur, jusqu’à l'identification du potentiel de végétalisation avec des plans d'action concrets, s’est révélée enrichissante. Un résumé technique, enrichi d'une dimension pédagogique, garantit une compréhension claire et un engagement des citoyens. « La qualité technique de leur proposition, ainsi que l’accès à Belmap DT, leur plateforme Digital Twin, ont confirmé notre choix. »
Une localisation précise grâce à la technologie Digital Twin
GIM et Arcea ont combiné des images aériennes et la technologie LiDAR pour analyser la végétation urbaine selon trois strates : herbacée, arbustive et arborée. Les images aériennes permettent d’identifier la couverture végétale à l’aide d’indices comme le NDVI. La technologie LiDAR fournit des informations détaillées sur la structure verticale, mesure la hauteur des arbres et permet de classifier la végétation strate par strate.
« Ces géo-données, couplées aux modèles de bâtiments en LoD2 et intégrées dans la plateforme Digital Twin, Belmap DT, ont permis de localiser précisément les zones de chaleur », précise Alexis Gilbart. Les résultats ainsi que d’autres géo-données ont ensuite été exploités via le logiciel FME pour construire trois scores. Chaque score se focalise sur une thématique : les îlots de chaleur, la biodiversité, le coût et la facilité de mise en œuvre. « L’accès à trois scores permet d’orienter la végétalisation vers les zones les plus nécessiteuses, de manière flexible selon la stratégie de la ville de Mons.
Et la technologie du jumeau numérique assure une simulation du stress thermique en adéquation avec la situation urbanistique et végétale de la ville de Mons », poursuit Alexis Gilbart.
Une collaboration riche d’enseignements
Notre collaboration a été particulièrement instructive, révélant des aspects inattendus. « Certaines zones rurales de Mons, perçues comme vertes, sont en réalité peu arborées », précise Alexis Gilbart. « De plus, la canopée couvre seulement 20 % du territoire et varie fortement selon les régions, allant de 5 % dans les plaines agricoles à 30 % au Nord-Est, grâce au Bois de Ghlin. Ces découvertes sont cruciales pour établir une stratégie de plantation nécessitant une participation citoyenne active. »
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